Dévoiler nos pensées et nos états d’âme à une IA. Une bonne idée ? Pour certains, on pourrait grâce à l’IA aider beaucoup de mondes. Pour d’autres, c’est ouvrir la brèche à des risques imprévisibles. En attendant, l’IA se développe. Alors comment la penser ?
Un thérapeute est un être humain avec ses défauts et ses qualités. Chaleur, empathie, mais aussi impartialité, responsabilité, formation, expertise, distance professionnelle, etc.
Avec l’IA, que fait-on du comportement profondément humain ? le langage corporel, les émotions, proposer un verre d’eau, un mouchoir, être empathique. Sentir la présence du thérapeute prend une place indispensable dans le soin.
Une bonne thérapie repose sur la formation continue du thérapeute qui lui permet de prendre conscience de sa manière d’être et de ses limites.
Il est également essentiel de pouvoir poser le bon diagnostic d’où la nécessité de rencontrer un professionnel de santé, pour parfois associer un traitement médicamenteux à une thérapie.
Le plus souvent l’IA n’est pas programmée dans une visée thérapeutique mais plutôt pour être un compagnon ou une compagne, bienveillant(e) et attentionné(e). L’approbation continue augmente certes l’estime de soi mais n’agit pas sur un plan thérapeutique. Donc on parle de soulagement mais pas de travail en profondeur. Car l’IA est un robot programmé pour résoudre un problème. L’humain est là, dans un contact réel, pour aider la personne à développer ses propres solutions.
Dans le secteur de la santé mentale, la place de l’humain reste prépondérante. La thérapie repose sur un lien authentique. Comment une IA dépourvue d’empathie et d’émotions peut-elle comprendre l’esprit humain ? si on considère que c’est le lien soigne alors l’IA ne peut remplacer l’humain.